L'écart de langage

Il était debout, les mains sur la tête, bien droit face au mur, les pieds posés sur l'une de ces vieilles règles en bois bien anguleuses. Il attendait qu'elle s'occupe de lui. Une punition pour s'être permis un écart de langage. Il leur avait préparé un repas à base de poulet et au moment de le servir, voulant faire preuve d'humour en annonçant le nom du plat, il ajouta « et mon cul c'est du poulet...»

Elle ne put se retenir d'un petit sourire, mais le prévint toutefois qu'après le repas son cul de poulet prendrait cher...

Elle l'avait d'abord appuyé sur les avant-bras sur le coffre haut, bien campé sur ses jambes et offrant son dos à ses moindres caprices. Offrant ses fesses surtout...Et comme on dit, tout cul tendu mérite son dû. Au fur et à mesure qu'elle le fessait elle pouvait lire les réactions sur son visage. Elle variait les techniques, passant des fessées légères en grand nombre auxquelles on s'habitue vite à celles plus sauvages provoquant une douleur délicieusement intense. Entre deux elle effleurait les fesses de douces caresses, les apaisant pour mieux les martyriser ensuite.

Avec un grand sourire enjôleur elle posa sa tête en appui sur ses bras repliés à côté de la sienne. "Ça fait mal?" Il la regarda intensément sans répondre. "Pourtant je ne fais que commencer..."

Elle resta là un moment à le regarder, le fixant de ses yeux étincelants, tout en lui caressant le torse, le bras, la joue. Il se laissait aller au rythme de cette main, savourant l'instant de douceur, qui, il le savait, ne durerait guère. Elle approchait de temps à autre sa bouche de la sienne, la frôlant, la mordillant. Le temps semblait suspendu sur cette douceur, ces souffles mêlés...

Elle s'écarta de lui. Il ne bougea pas, l'écoutant aller et venir dans la pièce, y prendre des objets qu'elle plaça non loin de lui.

Elle revint lentement et joua de ses deux mains sur son dos, le frôlant de son sein et de son ventre et à s'écarter de lui. Jusqu'à se coller complètement à lui, les seins dans son dos et la bouche embrassant le creux de ses omoplates.

Ce moment de douceur cessa brutalement quand elle l'attrapa par les cheveux pour lui faire redresser la tête. De l'autre main elle lui caressa lentement le cou, y resserrant progressivement son emprise. Elle se concentrait sur son moindre souffle, le moindre battement dans la carotide. La tête du jeune homme se mit à tourner et il se sentit partir dans un tourbillon. Son tourbillon a elle, sans doute, d'excitation et de plaisir mélangés. Et plus elle le sentait partir plus elle rayonnait de plaisir. Il se laissait aller en toute confiance entre ses mains, conscient de ne plus être que son jouet...Un moment de communion intense entre les deux partenaires...


Et maintenant il était là debout sur cette vieille règle en bois. Il l'entendait fureter dans ses affaires. Elle en sortait un à un les accessoires dont elle souhaitait se servir et les disposait près de lui, cachés à sa vue.

Quand elle jugea qu'il avait bien mariné, elle équipa son majeur d'une bague-armure se terminant par une griffe, et repris ses déambulations du bout des "doigts" sur le dos de son partenaire. Elle alternait effleurements et coups de griffes. De temps à autre ses dents s'y mettaient.

Elle fit passer son bras devant, l'enlaçant étroitement, et lui murmura à l'oreille "Tu es à moi!" avant de lui enfoncer la bague"griffe entre les omoplates pour y tracer ses initiales, "DB", comme Dame Bérénice.

Elle se glissa ensuite entre le mur et lui, se campant de tout son poids les pieds sur les siens, comme pour lui enfoncer un peu plus la règle dans la plante des pieds. Avec un grand sourire enjôleur elle le regarda droit dans les yeux pour lui demander si ça faisait mal. Comment ne pas lui sourire malgré la douleur pour lui répondre que oui, quand même un peu...

C'était toujours un délice pour lui d'être ainsi récompensé par la joie qu'elle prenait à le martyriser.

Enfin comme pour parachever son œuvre elle attrapa la cravache de sa main gauche, la chambrière de la droite. Elle tapota sur tout le corps du plat de la cravache, puis se fit cinglante au contraire de temps en temps, variant l'intensité des coups à loisir. Elle caressa ensuite le corps avec le cuir de la cravache. Puis vint se camper derrière lui, à distance de chambri ère. Elle fit bouger celle-ci lentement, puis de plus en plus vite, faisant cingler l'air. Réduisant la distance de son bras à la peau, l'embout giffla violemment celle-ci, y dessinant des sillons.

Bérénice reposa ses jouets et appaisa son supplicié par de tendres caresses...avant de reprendre son jeu en alternant cuir de cravache, morsures de chambriere et douceur de la main. Le temps était suspendu à ses coups, et son supplicié se laisser flotter à son rythme.

Quand elle estima qu'il avait eu son compte elle lui posa la tête de son amant en arrière contre son épaule, les yeux plafonds, le berçant doucement le temps qu'il reprenne ses esprits...

Dame Bérénice/ Tous droits réservés
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