L'amie
Bérénice attrapa le bol de biscuits et se cala confortablement dans le canapé, en regardant sa copine avec un petit sourire narquois. Lentement elle en glissa un dans sa bouche, la tête en arrière étirant son cou mince au-dessus de son torse nu. Sa copine contempla ce beau corps nu adossé langoureusement au canapé. Bérénice repris tout aussi lentement un gâteau, puis un troisième, son sourire se faisant de plus en plus moqueur. Sa copine resta bouche bée et s'écria « Tu n'as pas bientôt fini de me chercher ? Dépêches toi de manger que l'on monte en coin câlin ! »
Elle mangea lentement tout le bol de biscuits, un par un, tout en observant sa copine sous ses paupières à moitié fermées, un grand sourire moqueur sur les lèvres. Le temps semblait suspendu à ce geste mécanique de manger.
Enfin elle reposa le bol. Sa compagne faisant le geste de se lever, Bérénice lui adressa un signe impératif de se rassoir.
- Cela fait du bien de manger, mais cela donne soif ...
-Parce qu'en plus il va falloir que j'attende que tu boives ? Et je suppose que tu ne vas pas te dépêcher ? Chéri, vas lui chercher à boire s'il te plait, on ira plus vite, je ne tiens plus !
Il est vrai qu'elle donnait l'impression de se décomposer de désir. Bérénice émit un petit rire cristallin et repris le bol de biscuits, qu'elle mangea encore plus lentement. A chaque fois que sa copine râlait, elle prenait encore plus son temps. A tel point qu'elle prit son rafraîchissement à toutes petites gorgées, la tête légèrement en arrière dans une position gracieuse faisant saillir sa gorge et ses seins. Entre deux gorgées elle observait son amie d'un petit regard sadique, avant de reprendre son verre et de poursuivre son petit jeu. A force celle-ci n'était plus la seule à la désirer ardemment et cela l'amusait beaucoup. Une douce sensation de pouvoir...
Enfin elle reposa son verre vide et sans dire un mot se leva et monta dans les coins câlins. Elle n'avait pas besoin de se retourner pour savoir que sa copine la suivait. Elle choisit le lit le plus exposé au regard de tous et laissa son amie s'installer dessus, son chéri assis sur la banquette du candauliste. Bérénice murmura « Si tu me touche, je sors » et poussa sa compagne d'une main ferme pour qu'elle s'allonge complétement. La gardant plaquée d'une main sur le lit elle parcourut le corps qui s'offrait de chauds baisers et de caresses. La belle avait tant attendu qu'elle se mit déjà à se tortiller dans tous les sens avec de petits gémissements.
Bérénice s'attardait lentement sur chaque zone sensible, pour faire grimper un peu plus la tension. Sa compagne finit par faire mine de se redresser pour jouer à son tour, mais Bérénice la regarda de façon si impérieuse qu'elle se rallongea bien vite, docile.
Bérénice repris ses caresses, mais autour du sexe. Elle laissa promener le bout de ses doigts dans le creux de l'aine, puis sur les lèvres gonflées de désir, et enfin entre celles-ci. La langue rejoignit les doigts dans un délicat ballet accentuant les gémissements de la belle.
Les doigts poursuivirent leur chemin tout autour de l'entrée du vagin, s'y égarant par moment mais pour ne jamais y rester. La demoiselle haletait maintenant.
Alors deux doigts se glissèrent un peu plus loin et firent des vas et viens, très lents d'abord, puis de plus en plus rapides, jusqu'à ce que Bérénice forme un crochet avec ses doigts, d'une efficacité redoutable puisque jaillit d'un coup de cet entrejambe gourmand une petite fontaine.
Quand notre amie voulut retirer ses doigts la belle s'arc bouta et se contracta dessus. Bérénice fit signe à son chéri de la tenir fermement et sa copine se décontracta suffisamment pour libérer les doigts qui reprirent leur promenade. La vulve ne tarda pas à se gonfler de nouveau de désir. A chaque fois qu'elle l'effleurait Bérénice avait l'impression qu'elle cherchait à aspirer sa main au passage.
Bérénice écarta sa main, embrassa tendrement sa compagne et fit mine de se lever. Elle se retrouva face au regard suppliant qu'elle attendait. Elle revint lentement vers le lit en faisant signe de bien tenir sa copine, s'approcha d'elle avec un regard de prédateur, et glissa de façon savante sa main entière dans le vagin maintenant bien ouvert. Aussitôt ce fut une explosion de plaisir et des cris de jouissance résonnèrent dans la pièce. Bérénice retira sa main et la rentra de nouveau, les cris reprirent de plus belle. Lentement elle tourna sa main dans le ventre qui s'offrait. Les cris se firent plus rauques, puis essoufflés. Bérénice eut un sourire ravi et retira délicatement sa main. Elle contempla son amie pantelante.
Puis elle reprit son bracelet et s'apprêtât à sortir quand sa copine l'interpella. « Mais tu n'as pas eu de plaisir ! » Elle posa le bout de son doigt sur sa tempe et répondit « Si, là ! » et laissa sa compagne bouche bée affalée sur le lit.
Décidément, si peu pouvaient comprendre que le plaisir a tant de formes...


