Le retour de Bérénice

Ne pas penser à Lui... Rouler....
Un mois sans pouvoir se toucher, ne se voyant que via l'ordinateur, et enfin elle rentrait le rejoindre.
Ses pensées vagabondaient de nouveau vers Lui et elle sentit immédiatement son sexe s'humidifier. Encore....
Elle se concentra davantage sur la route et se mit à fredonner en suivant la musique. « You Can Leave Your Hat On »... Quelle aide pour se calmer !
Son téléphone sonna. Un texto. Elle jeta un œil. Non, un sexto...De Lui....
De nouveau son entrejambe s'humidifia et des picotements se firent sentir sir son clitoris.
Tenir jusqu'à la prochaine aire d'autoroute....Ne penser à rien d'autre qu'à la route....
Son sexe devenait douloureux, de plus en plus douloureux tant le désir se faisait pressant...
Cela faisait quelques jours qu'ils se cherchaient. Par tous les moyens : sextos, photos, cam... La pression montait et les retrouvailles s'annonçaient comme un feu d'artifice. Ils se l'imaginaient et se les racontaient. Comme lui trois soirs auparavant quand il lui a murmuré au téléphone comment il allait la prendre sitôt le pas de la porte franchi, tandis qu'elle se caressait. Il l'avait écouté jouir au téléphone tout en évoquant son plaquage contre le mur. Il parlait de l'appuyer contre le mur tout en l'embrassant, de la retourner, d'ouvrir son jean, d'écarter sa culotte pour libérer son orifice et de la pénétrer sauvagement...
Elle secoua ses épaules et sa tête. Trop dur de garder la tête froide !
Enfin l'aire d'autoroute. Presque personne. Elle se gara brutalement loin des autres voitures et glissa aussitôt la main sous son body. Ses doigts palpèrent l'humidité de son entrejambe puis se glissèrent dans son intimité. Cela faisait du bien. Elle émit un petit soupir de satisfaction et se laissa aller à son plaisir tactile.
Elle entendit le vrombissement d'une voiture et s'immobilisa la main entre les jambes. Le conducteur passa sans plus se soucier d'elle. Elle reprit le cours de ses caresses sans être autrement dérangée.
Elle se calma, respira profondément...
Elle attrapa son téléphone. A elle de jouer !
« Mes talons claquent sur le macadam. Je m'arrête devant la porte. Pas un bruit. J'ai un peu peur que tu ne sois pas là mais elle n'est pas fermée à clé. J'entre. Tu es là, à me regarder m'avancer vers toi. Nos regards ne se lâchent pas tandis que je m'avance lentement. Pas un mot ne s'échappe de nos lèvres, juste nos souffles courts d'excitation contenue et d'émotion.
Je m'agenouille devant toi et enlève lentement les boutons de ton jean en regardant dans les yeux avec un petit sourire coquin. En prenant mon temps pour chaque bouton. Tu n'as rien sous ton jean et ton sexe apparait... Je le sors de ton jean et le caresse tendrement. Le tenant sur la paume d'une main, je le lèche de ton son long comme une glace, puis embrasse tes bourses de ma bouche entrouverte. Jusqu'à ce que je t'entende gémir et que je sente ta main dans mes cheveux. Je t'envoie un grand sourire enjôleur. Ton sexe s'est durci dans ma main. Et ouvrant la bouche je le gobe en entier jusqu'à toucher le fond de la gorge. Puis je serre mes lèvres et je les glisse doucement en remontant le long de ton sexe. Ta main se cramponne à mes cheveux. Je glisse le bout de ma langue dans le creux de ton gland. Un petit râle s'échappe de tes lèvres. Je sens tous tes membres se crisper. Ma langue se promène sur ton gland, mes lèvres l'y rejoignent et elles entament ensemble une petite danse qui te fait frémir de plaisir. Mes lèvres vont de plus en plus loin sur ton sexe et se referment de plus en plus sur lui. Le va et vient de ma bouche se fait plus répétitif et plus rythmé. Ta main tire maintenant mes cheveux et tes gémissements se font plus fréquents. Enfin tu jouis dans ma bouche et je sens ton liquide chaud couler au fond de ma gorge. »
Elle s'interrompit. L'excitation s'était emparée d'elle et elle respira profondément.
Son téléphone sonna. Il parla d'une voix rauque, laissant filtrer son désir.
« Racontes moi encore comment le soleil chauffe ton corps à la plage ».
« Je suis allongée sur ma serviette, l'odeur de sable chaud remontant à mes narines. Un petit vent caresse la pointe de mes tétons nus. Ce vent bouscule aussi les rayons de soleil qui chauffe mon corps de façon discontinue, s'attardant sur telle ou telle partie. Pour le moment le ventre. C'est comme une longue caresse sensuelle. La chaleur remonte vers mes seins. Les tétons ont déjà commencé à durcir avec le vent, et là pointent davantage encore.
Je ferme les yeux pour me livrer à cette caresse, n'écoutant que le bruit des vagues.
Le vent a chassé la chaleur, qui revient ensuite en force. Elle remonte lentement le long de mes jambes, jusque sur le bas du maillot de bain. Comme il est noir cela chauffe vite et c'est très excitant. Mon sexe s'humidifie et je n'ai qu'une envie, c'est que tu t'allonges sur moi, tu écartes la culotte et me pénètre doucement et profondément, avec des vas et viens aussi lents que la caresse de la chaleur, jusqu'à ce que nous jouissions ensemble. »
Elle entendit son souffle court dans le téléphone et sourit de le supposer en train de se masturber. Elle raccrocha et remit le contact.
Elle avait bien cherché son amant durant ses vacances, prenant un malin plaisir à lui raconter ses aventures sexuelles dans les moindres détails, parfois même en appuyant ses propos avec des photos. Comme lors de sa rencontre avec cet homme sur la plage.
Ils avaient discuté ensemble sur un site de rencontres coquines. Quand il lui avait proposé de se voir elle l'avait presque convoqué à la rejoindre sur la plage. C'était ça ou rien. Une rencontre très originale puisqu'il n'avait pas vu sa photo mais savait seulement qu'elle était tout en violet, drap de plage et sac compris. Avec des couettes pour augmenter l'effet « ingénue mais pas trop ». Une tenue fétiche pour jouer à son jeu de l'été préféré, qu'elle avait baptisé « touche conquis ». Elle se sentait au sommet de son pouvoir de séduction.
Et lui comme les autres avait été séduit au premier regard enjôleur et s'était plié à ses désiratas. Elle s'était tout d'abord fait enduire de crème solaire tout en discutant. Cet étalage de crème avait duré longtemps et était devenu de plus en plus sensuel. Ses gestes de plus en plus timides avaient progressivement muté vers de longues caresses qui, mêlées à celles du soleil la faisaient frissonner de plaisir et de désir. Elle l'avait entraîné jusqu'à sa caravane où ils passèrent la fin d'après-midi et la soirée à alterner positions sportives, sextos pour l'absent et fous rires.
L'excitation était maintenant à son comble, pour elle comme pour lui. Les kilomètres défilaient. Il fallait qu'elle arrive au plus vite. L'attente devenait insoutenable. Dans moins d'une heure elle serait dans ses bras.
Un message : « Tu es où ? ». Lui aussi s'impatientait.
Les panneaux défilèrent sans qu'elle y fasse vraiment attention. C'était une route qu'elle connaissait maintenant.
La sortie de l'autoroute. Plus que quelques kilomètres...
Elle se gara. Son cœur se mit à battre plus fort. Enfin !
Comme convenu elle lui envoyé un message : « sur le parking ».
« Je t'attends... Laisse tes affaires je viderais la voiture après... ».
Elle descendit, prit son sac à main et se dirigea chez elle, tremblante d'excitation.
Elle ouvrit la porte. Il la regarda intensément, elle lui répondit avec un sourire radieux. Sans la lâcher du regard il avança doucement vers elle et la serra dans ses bras, fort pour bien sentir sa présence. Lui susurra des mots doux à l'oreille. Lui dit à quel point Elle lui avait manqué.
Il l'écarta légèrement de lui pour s'emparer de ses lèvres qu'il embrassa avidement.
Elle se laissait faire, attentive à ses moindres gestes, à ses regards, au souffle court qui s'échappait de sa bouche. Il la désirait intensément et pourtant prenait tout son temps pour la redécouvrir.
Ses mains caressèrent ses joues, sa nuque, son dos. Elle se cambra en
arrière avec un soupir de plaisir.
Ses mains descendirent sur ses fesses, les caressèrent doucement puis plus fermement comme pour en reprendre possession. Elles se glissèrent sous la robe pour la faire remonter tout doucement, dans une lente et délicieuse caresse et l'enlever.
Une jolie vue en ressortait : sa poitrine emprisonnée dans un body blanc qu'il ne connaissait pas.
Il caressa le dessus des seins, puis glissa sa main dans le creux, et remplaça sa main par sa bouche pour y déposer de doux petits baisers.
Il laissa glisser ses mains le long du body puis caressa le creux de ses cuisses. Elle gémit. Il se rapprocha doucement du bord du body et joua avec. Leurs souffles mêlés se firent plus haletants.
Il dégrafa le body. Puis attendit, attentif à sa réaction. Elle ouvrit les yeux avec un regard suppliant.
Il caressa du bout des doigts son entrejambe en effleurant juste les lèvres. Elle referma les yeux pour mieux savourer les caresses de son amant, avec un sourire apaisé.
Il glissa un doigt sur le clitoris pour jouer avec et observa attentivement le visage aimé, à l'affut de ses réactions, en écoutant son souffle se raccourcir. Son regard à Lui se fit intense, brûlant, à la fois du désir qu'il avait d'Elle et du contentement de la voir lâcher prise entre ses bras.
Quand elle se mit à gémir il glissa un doigt dans son vagin, puis deux. Elle était très humide et le devint encore plus sous la caresse des doigts de son amant. Son souffle se fit plus rauque, presque un râle.
Et d'un coup elle ouvrit les yeux, se redressa et déboutonna le jean qui faisait barrage. Il n'y avait pas de sous vêtement sous ce jean, exactement comme elle aimait. Cela l'excita davantage.
Elle l'attira à lui et il la pénétra lentement, profondément, la soulevant du sol. Il resta ainsi, immobile, au fond d'elle et l'embrassa langoureusement.
Il se retira et la pénétra de nouveau, plusieurs fois, lentement d'abord.
Puis ses vas et viens se firent de plus en plus rapides jusqu'au moment où il éjacula en elle.
Il resta encore un moment en elle le temps que leurs cœurs reprennent un rythme normal.
Enfin la regarda avec un grand sourire et lui dit « Bienvenue chez toi».