Tendre soumis

Même au milieu du bar de ce donjon, ils n'étaient qu'à deux. Plus rien d'autre n'existait que leurs souffles mêlés tandis qu'elle l'accrochait sur la petite planche qui le mettrait juste à le bonne hauteur pour pouvoir le travailler à son aise. Une menotte à chaque poignet et à chaque cheville le reliait au mur. Plus moyen d'échapper à la douce torture qui se préparait...

Elle équipa lentement ses mains de ces espèces de petits gants métalliques venant de chine. Un petit cône doré, très pointu, venait se placer au bout de chaque doigt. La douleur serait double, l'une sous les griffes pour son soumis, l'autre pour elle sous le pincement de ces armatures. Elle en frémit de plaisir à l'avance...

De la pointe de ces « doigts » elle caressa lentement les flancs de l'homme mis ainsi à sa disposition. Cette belle carrure d'athlète l'incita à se coller à lui. Sa peau vibra au contact de celle de sa maîtresse. Elle sortit une jambe de l'échancrure de sa robe et la passa autour de la sienne pour le serrer d'autant plus, puis posa ses doigts sur le bas de ses cuisses. Lentement, les pointes bien enfoncées dans la chair, elles les fit remonter jusqu'au dessus du sexe. Elle se promena ainsi le long de son corps, doucement, effleurant juste la peau du bout de ses doigts. Il frémissait de plaisir.

Quand elle sentit le désir monter en lui, elle ficha ses pointes plus profondément dans la chair tout en lui léchant le dessus de l'épaule. Au moment même où elle lâcha la pression elle planta ses dents sur la zone bien léchée auparavant. Da la bouche de l'homme jaillit un premier petit cri de douleur.

Elle le contourna et se plaça devant lui, tout contre lui, sentant son sexe vibrer d'excitation. Ses lèvres s'approchèrent de celles de son supplicié. Leurs soufflent se mêlèrent, teintés par a douleur et le désir. L'intensité de leur relation éclata aux yeux des autres tant leurs regards s'accrochaient. Elle attrapa ses lèvres entres ses dents, les mordillant à plaisir. Elle sourit, d'un grand sourire sensuel et pervers. Son regard pétilla. Puis se fut le déferlement. Tout son corps devint en engin de torture, son pire engin de torture. Ses jambes s'entortillaient autour de son soumis et le libéraient tour à tour. Son corps frôlait le sien quand elle en faisait le tour. Ses griffes et ses dents se fichaient partout sur ce corps si tentant. L'espace d'un instant ils ne firent plus qu'un. Un seul être supplicié, emplit de douleur et d'excitation mélangées.

Quand la tempête dirigée de main de maître par Bérénice se calma, elle s'écarta doucement de l'objet de sa gourmandise, le laissant suspendu à sa potence, la tête pantelante. Elle le laissa exposé ainsi aux yeux de tous et rejoignit le bar. Le maître des lieux lui servit un cocktail tout en la félicitant de la beauté du tableau qu'elle venait d'offrir.

Après quelques échanges elle glissa la main dans le bol de glaçons mis à disposition et les caressa d'un regard distrait tout en poursuivant sa conversation. Ce geste sensuel éveilla l'intérêt de son soumis, et pas que le sien. Les regards sur elle se firent plus intenses encore quand elle prit l'un des petits cubes entre ses doigts et le fit glisser tout aussi distraitement sur ses lèvres.

Sa bouche continuait de parler de tout et de rien tout en s'humidifiant sous l'effet du glaçon. Mais peu importait ce qu'elle racontait, seul comptait le mouvement des lèvres et la sensualité de la fusion. On attendait la suite de l'histoire qu'elle faisait vivre.

Le glaçon glissa lentement le long du cou, jusqu'au creux du profond décolleté. Elle le promena lentement dans le creux de ses seins, remontant par moments jusqu'à son cou.

Son soumis était maintenant pleinement sorti de sa torpeur. Il la regardait fixement, intensément, comme pour l'appeler. Elle l'observa longuement, avec une intense perversion, comme se délectant à l'avance de ce qu'elle allait lui faire subir. Elle plongea la main dans le bol et en sortit deux gros glaçons.

Quand elle s'approcha enfin de lui il lui sembla que c'était avec une grande lenteur, tant son impatience à lui était grande. Elle fit glisser un glaçon dans sa bouche puis posa ses lèvres glacées dans le creux de son cou. Il frissonna, de désir avant tout. Elle reprit le cube dans sa main et le passa sur les lèvres de son supplicié.

Les glaçons suivirent lentement le trajet de la carotide. Elle sentait le sang pulser sous ses doigts quand elle l'effleurait. C'était délicieusement sadique.

Elle parcourut soigneusement les épaules et les bras de son partenaire de jeux. Puis le dos et le torse. Un torse si soigneusement épilé qu'il n'offrait aucune résistance à la morsure de la glace. Cela le piquait et l'excitait à la fois. Quand elle s'occupa de ses tétons, il se mit à trembler sous l'effet des sensations et des émotions mélangées. Émotions qu'il ne cherchait plus à déterminer, ayant atteint un stade proche de l'état second.

Elle descendit au niveau du dessus du sexe, sur cette partie un peu gonflée qui le surplombe. Poursuivit dans le creux des jambes, ces zones où les sensations étaient décuplées. Son soumis gémissait doucement maintenant. Sous la morsure du froid, teintée d'un étrange plaisir. Le sexe avait durci et lançait comme un appel à s'occuper de lui. Elle y fit courir les glaçons tout du long. Ils avaient bien fondus sur ce corps chaud mais restaient un efficace engin de torture. Surtout quand elle saisit la verge dans l'une de ses mains pour faire glisser une petite pointe de glace dans sa fente. L'homme émit un cri, le froid était à la fois douloureux, doux et jouissif. Elle joua du glaçon sur le membre toujours plus dur, faisant chanter son joueur. Puis le fit rentrer complètement dans la fente, qu'elle maintint fermée entre ses doigts jusqu'à complète fusion.

Le temps était comme suspendu, chaque joueur profitant au maximum de ce plaisir partagé. De ce mélange de douleur, de jouissance et de sadisme.

Quand elle s'écarta de lui il avait repris sa position pantelante, suspendu à sa potence. Elle le décrocha et s'agenouilla au pied d'un fauteuil sur lequel elle vint s'asseoir. Elle pris la tête épuisée et comblée de son soumis entre ses mains et la posa sur ses genoux sur ses genoux. Elle resta ainsi à lui caresser le crâne chauve avec tendresse.










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